Je remercie Jean Dorval qui habite au Québec, pour notre entretien du 19 mars 2021 et qui poursuit toujours sa quête poétique avec les formes japonaises.
Jean, pourquoi aimez-vous les haïkus, que vous apportent-ils?
- Le haïku, le plus petit des poèmes m’appelle à l’humilité devant tout ce qui évolue dans l’univers créé. Le haïku m’attache à l’instant présent dans les petites choses, le quotidien qu’il transcende, ainsi qu’à d’autres moments plus émotifs qui remontent en moi. À force de lire des haïkus, je me laisse habiter par leur simplicité engageante, qui m’ouvre une fenêtre que je n’avais pas vu jusqu’alors, et qui m’amène vers l’intemporel, dans la visite du mystère.
Comment avez-vous découvert les haïkus?
- Il y a vingt ans, je me suis initié à l’écriture du haïku lors d’échanges poétiques avec Micheline Beaudry, poète haïkiste, en 2001. Ce qui est devenu Blanche mémoire, un renku, en coécriture qui fut encouragé par André Duhaime, et publié par la suite aux Éditions David en 2002. Actuellement, je poursuis ma quête poétique avec les formes japonaises et je peaufine un tanka-prose.
Quelles sont les règles que vous tentez de respecter quand vous écrivez un haïku?
- Sous l’angle des règles, j’aime écrire au présent en évitant certaines longueurs dans le choix des expressions qui doivent se coupler aux mots-images. Il s’agit dans le processus de création de voir et lire, mots chers à Éluard. Le haïku le plus court avec moins de dix-sept syllabes (parfois 5 à 7 syllabes) représente un objectif, un défi que je réalise. Avec des zones où le silence se joint à la musicalité syllabique, faisant en sorte que l’effet-surprise (césure) qui ferme le haïku joue son rôle. Je créé un haïku visuel et créatif à l’instar du calligramme.
Merci pour ces quelques clins d’œil.
RépondreEffacerCovoiturage, ah elle vit malin dame Cocci ! JB
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