Je me dis que c'est l'automne
Avril austral
Au-delà du confinement
Je serai bien vieille
Contempler la lumière
Accrochée aux gouttes
Se détachant des montagnes
Un nouveau monde
Grignoter une biscotte
Café déjà bu
Les oiseaux harmonisent
À distance de confinement
D'une feuille
Suspendu hors du temps
L'arbre de Cézanne
Un grand merci à Monique Merabet qui habite à l'île de la Réunion pour notre joyeux entretien, réalisé le 21 mai 2021.
Monique, quelles sont les règles que vous tentez de respecter quand vous écrivez un haïku?
- Je ne m'inquiète pas trop du nombre de syllabes, sauf pour assurer un équilibre, une harmonie. Ce qui importe pour moi, c'est d'ancrer mon tercet dans le vécu, ici et maintenant. C'est pour cela que je nomme les plantes et les oiseaux de mon jardin réunionnais. Et puis, je veille à assurer le partage entre mon imaginaire et celui du lecteur.
Pourquoi aimez-vous les haïkus, que vous apportent-ils?
- Le haïku me fait toujours revenir à l'essentiel de la vie, au bonheur de voir, écouter, sentir, goûter, toucher. Il me permet aussi de partager mes ressentis avec... le monde entier: recueil, blog, sites, revues, etc.
Quand et comment avez-vous découvert le haïku?
- J'ai découvert le haïku il y a une quinzaine d'années avec les éditions L'iroli. Je dois beaucoup à l'éditrice isabel Asùnsolo qui m'a guidée sur les chemins du "plus petit poème du monde" et fait découvrir les haïjins anciens ou contemporains.
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