mercredi 13 mai 2020

haïkus de François Théorêt


solo de tuba
frémissement de la peau
le long de mon dos




***




sonatines
dans le silence du soir
tout oublier




***




petit matin
un premier moineau
donne le la




***




fermer les yeux
l'instant d'un vibrato
tout oublier




***




je tends l'oreille
dans la voix du violoncelle
celle de mon père




***




dans l'église
silence et recueillement
on attend la pianiste




***




croisée ouverte
sur la canicule
concert de criquets




***




sur le bureau
une pile de dossiers
j'écoute Chopin


haïkus tirés du recueil ''Sonatines'' aux éditions David, 2020







1 commentaire:

  1. Comme ils sont beaux ces haïkus pleins de silence sur la musique ! Ils nous la donnent à voir, à sentir, à aimer et nous amènent un peu plus loin que nous.

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